Ref. : 3720-10
Émile Diffloth (1856-1933)
Vase aux « iris »
Origine
France, Créteil, ca 1915
H : 32,5 cm / 12.8 in.
Ø max : 27 cm / 10.6 in.
Description
Vase en grès porcelainique en forme de bulbe, à col étroit évasé. Décor tournant de fleurs d'iris dans des feuillages en émaux de grand feu à cristallisations irisées.
Œuvre unique.
Signature
Signature de l’artiste sous le vase dans un cartouche circulaire : « DIFFLOTH / 31 . D » (en noir).
Notes
Œuvre unique.
Stylistiquement, les œuvres de Diffloth se caractérisent par des formes de type bulbe, aux cols fins, avec des ouvertures plutôt étroites (voir Conney Frelinghuysen).
Grand technicien et chimiste, ce céramiste a beaucoup travaillé sur les émaux de glaçure et comme innovation, a réussi à créer des couvertes cristallisées irisées à l'imitation des verres et des poteries antiques découvertes lors de fouilles (voir De Nereys, voir aussi Catalogues…).
Les œuvres d’Émile Diffloth se trouvent dans différents musées et institutions tels que le MET de New York, USA, (1 vase; Inv. 2018.294.253), le SLAM -Saint Louis Museum of Art-, Saint Louis, USA, (2 vases; Inv. 216:1980 et Inv. 7:2006), le MFAH - Museum of Fine Arts, Houston -, USA, (1 vase; Inv. 87.222 ), le MAD de Paris - Musée des Arts Décoratifs de Paris -, France, (1 vase ; Inv. 5723), le musée du Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, (1 bol; Inv. OGAL417)...
Ses vases aux formes épurées, très inspirées par l’Extrême Orient, le mouvement Art & Craft et la Wiener Secession, traduisent la place nouvelle et singulière que vont prendre, dans ces années de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, les potiers et les artistes indépendants dans la création céramique.
Biographie Sélective
Émile-Auguste Diffloth (1856-1933), chimiste et céramiste français.
Après avoir travaillé dans les années 1880 dans l'entreprise familiale où il apprendra la technique du pâte-sur-pâte (voir De Liesville), Diffloth travaille pour Félix-Optat Millet à Sèvres comme peintre sur céramique. C'est très probablement durant cette période qu'il rencontrera Taxile Doat (voir Paul Arthur).
Après 1889, il travaillera brièvement pour Édmond Lachenal avant de rejoindre en 1892, la marque Kéramis, filiale de la maison Boch Frères en Belgique. En 1899, il en deviendra le directeur artistique.
En décembre 1909, il rejoint l'équipe pédagogique du céramiste Taxile Doat parti enseigner aux Etats-Unis à l'University City Pottery of Saint Louis, Missouri (voir Conradsen, Denker).
En octobre 1910, après un différend avec Doat, il revient en France où il ouvre son propre atelier au 20 rue des Mèches à Créteil (voir Catalogues).
En 1928, il reçoit le titre de « Meilleur ouvrier de France » et en 1932, il devient membre du jury de la Société des Artistes Décorateurs (SAD).
Bibliographie Sélective
Catalogues du Salon :
Catalogue du 21e salon des artistes décorateurs, du 12 mai au 11 juillet 1931, Paris, 1931, p. 27.
Revues :
De Liesville, (A.-R.), « Les Industries d'Art au Champ de Mars, IV-1 La céramique moderne », dans L'Art Moderne à l'Exposition de 1878, Publication de la Gazette des Beaux-Arts, Paris, 1879, p. 412.
M.B., « Les céramiques modernernes à la Manufacture Nationale de Sèvres », dans L'Art et les artistes : revue mensuelle d'art ancien et moderne.., t. XII, N° 115 à 119, mars à juillet 1931, p. 354. .
Livres :
Arthur, (P.), French Art Nouveau Ceramics : An Illustrated Dictionary, Ed. Norma, 2015, p. 144 et 145.
Conney Frelinghuysen, (A.), American Porcelain, 1770-1920, The MET, New York, 1989, p. 282-283, Notice n° 112.
Conney Frelinghuysen, (A.), Eidelberg, (M.), Spinozzi, (A), American Art Pottery: The Robert A. Ellison Jr. Collection, The MET, New York, 2018, p. 234-236, fig. 266.
Conradsen, (D.), Denker, (E.-P.), University City Ceramics, Art Pottery of the American Woman's League, Saint Louis Art Museum, 2004, p. 22-24, p. 52-57, p. 108, 111, fig. 2, cat. 14-19 et quatrième de couverture.